Plus besoin de venter le poids du tourisme en France. Avec ses 2 millions d’emplois directs et indirects et ses 90 millions de voyageurs en 2018, le tourisme français reste le leader mondial et profite à nos territoires. Par ailleurs, la montée de la conscience écologique a fait apparaitre un nouveau concept : le tourisme durable. Mais en quoi consiste-t-il réellement ? Selon l’Organisation Mondiale du Tourisme, il s’agit d’une démarche préconisant aux acteurs du tourisme (entreprises, associations, villes et sites touristiques, voyageurs et habitants du territoire) de prendre en compte 3 piliers :
- L’environnement : utiliser intelligemment les ressources naturelles et contribuer à la préservation de la biodiversité.
- Le social : respecter les cultures locales et le patrimoine.
- L’économie : veiller à des retombées économiques équitables pour les acteurs locaux.
Le tourisme durable permet de conforter le développement équilibré du secteur du tourisme, en prenant en compte les enjeux de la biodiversité, les différentes formes de patrimoine et les situations spécifiques des employés de la filière, des habitants et des voyageurs.
Cependant, de nombreux préjugés émergent trop souvent dans la tête des consommateurs. Parmi les plus fréquents, le tourisme durable est réduit à des appréciations presque caricaturales. Ce serait :
- Cher : faux, cela dépend simplement de la stratégie adoptée par le prestataire.
- De l’humanitaire : faux, il ne s’agit pas de distribuer simplement des aides, mais de fournir un travail équitable aux populations locales.
- Forcément dans la nature : faux, le tourisme durable peut être culturel, urbain, gastronomique, etc.
- A l’étranger : faux, le tourisme durable existe bien évidemment en France. Il faut simplement mettre en œuvre ses principes.
QUELS SONT LES ENJEUX DU TOURISME DURABLE ?
Le tourisme durable est bien plus qu’une expression à la mode, il permet de répondre à plusieurs enjeux dont :
- La préservation de l’environnement et du patrimoine
- Les retombées économiques pour les populations locales
Le monde regorge de véritables “pépites” à visiter. Cependant, ces lieux emblématiques profitent-ils réellement des flux touristiques ? Effectivement, le tourisme de masse génère aussi des dégâts : pollutions, dégradations, pillages, etc.
Pour y faire face, il nous faut trouver un juste milieu entre maximisation des retombées économiques et préservation du patrimoine. C’est pourquoi, certains sites optent désormais pour un contrôle du flux des visiteurs. C’est le cas par exemple pour le massif du Mont-Blanc ou encore pour la fameuse cité inca du Machu Picchu.
Un autre enjeu s’avère fondamental pour encourager le tourisme responsable : la prise en compte des populations locales. Il s’agit d’opter pour les circuits courts, les guides locaux, les restaurants indépendants, les activités avec l’habitant, etc. Le principe d’action consiste à encourager le travail des populations locales et à les intégrer dans la création de valeur.
Plus que jamais avec la crise de la COVID-19, les prestataires d’activité et les socio-pros du tourisme ont besoin de notre soutien : faisons travailler les acteurs locaux !
QUEL EST L’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT DU TOURISME RESPONSABLE ?
Se baigner avec les tortues géantes en liberté à Taiwan ou s’émerveiller d’une randonnée dans le parc national de la Vanoise (et observer ses 1400 espèces florales), voici des expériences inoubliables que nous aimerions encore pouvoir vivre longtemps. Pour transmettre à nos enfants la possibilité de pratiquer des expériences aussi fortes, développer le tourisme responsable est essentiel, si ce n’est incontournable.
Sensibilisons les voyageurs à la bonne gestion de leurs déchets et à la préservation des sites. L’enjeu du tourisme durable est en partie de protéger la biodiversité et l’on sait pourquoi : imaginez par exemple la Corse sans ses poissons de roche ! Par conséquent, n’oublions pas les gestes simples et commençons par ramasser systématiquement nos déchets.
DEVENIR ACTEUR DU TOURISME RESPONSABLE
Pas besoin d’être un super-héros pour être un acteur du tourisme responsable :
- Les voyageurs peuvent privilégier les circuits courts en faisant travailler des prestataires locaux et en faisant attention à leur empreinte écologique.
- Les municipalités peuvent encourager des actions locales prônant le tourisme durable, sensibiliser et intégrer ces enjeux dans les déplacements, l’énergie et l’habitat.
- Les entreprises peuvent mettre en place des mesures pour encourager les prestataires locaux, une organisation respectueuse des équilibres sociaux et environnementaux, en assurant la transparence de leurs pratiques.
Les socio-pros s’inscrivent de plus en plus dans cette voie pionnière en s’engageant dans des démarches de certification ou d’appartenance à un Label. Cela les oblige à se comparer à un référentiel et à mettre en place des nouvelles pratiques respectueuses de l’environnement, plus inclusives. Il existe de nombreux labels et certifications, parmi les plus connus on trouve : la certification Green Globe, le label Clef Verte, la marque destination pour tous…
Ainsi, le fonds de dotation Essentiem s’engage à encourager ces démarches avec la promotion d’un tourisme bienveillant. Les actions qu’Essentiem soutient reposent donc sur 3 piliers : la connaissance, l’inclusion de tous les publics et les pratiques éco-responsables.
Pour en savoir plus : la charte du tourisme bienveillant.